Vrai/faux sur la diversification

Des réponses pratiques aux questions que vous posent fréquemment les mamans, et notamment à certaines idées reçues largement répandues…

On ne donne pas d’autres aliments que le lait maternel ou le lait infantile avant le 5e mois

VRAI

Le lait maternel ou les laits infantiles couvrent largement les besoins énergétiques et de croissance du nourrisson jusqu’à 6 mois.

D’autre part, une diversification trop précoce peut majorer les risques de manifestations allergiques et diminuer les apports lactés indispensables à cet âge.

L’adjonction de céréales infantiles est nécessaire aux besoins de l’enfant

FAUX

Un enfant qui a une bonne courbe de croissance et un bon appétit n’a pas besoin d’une adjonction de céréales. Cependant, à partir du 5e mois, cette adjonction peut être utile le soir chez un petit mangeur qui ne fait pas ses nuits.

L’introduction du gluten ne peut se faire qu’à partir du 5e mois

VRAI

Le gluten est un composant de certaines céréales : blé, orge, seigle.

La maturité digestive joue un rôle déterminant dans l’âge d’introduction du gluten.

Avant 4 mois et après 7 mois, les risques d’intolérance peuvent être augmentés.

La période idéale pour l’introduction du gluten semble être entre 4 et 6 mois, en quantité modérée au départ.

Après 6 mois, on peut donner du lait de vache demi-écrémé

FAUX

La composition du lait de vache demi-écrémé ne convient pas à l’enfant de 6 mois. Il est trop riche en protéines, et il n’est pas assez riche en fer et en certains types de lipides, en particulier en acides gras essentiels, dont les oméga 3.

Il convient donc de continuer à donner un lait infantile 2e âge (lait de suite), bien adapté à cet âge.

La diversification alimentaire doit être progressive

VRAI

L’introduction des aliments autres que le lait infantile doit se faire progressivement aux environs du 5e mois. La diversification doit tenir compte des phases d’adaptation physiologique, sensorielle et psychoaffective de l’enfant qui a son rythme propre. La modification de la texture des aliments, le passage de l’alimentation liquide, molle, puis en morceaux, nécessitent la maturation du système nerveux. La mastication dépend de l’âge de l’enfant (vers 8-9 mois) et également de l’apparition des dents.

La diversification permet l’acquisition du goût par la diversité de choix des aliments présentés et permet, si elle est bien menée, un apport équilibré en nutriments.

Il vaut mieux commencer par l’introduction des légumes plutôt que les fruits

VRAI

Mais il n’y a aucune règle scientifique qui le démontre. Cependant, l’enfant est beaucoup plus attiré par le goût sucré, et il est préférable de proposer en première intention les légumes qui, ainsi, seront mieux acceptés.

Certains légumes sont moins digestes que d’autres

VRAI

Certains légumes peuvent favoriser un météorisme abdominal douloureux. Ce sont particulièrement : les salsifis, le céleri, le choux, les artichauts, très riches en fibres. Ils seront mieux acceptés plus tard ou bien mixés avec des pommes de terre.

Au début de la diversification, on privilégiera plutôt les légumes suivants : carottes, haricots verts, épinards, potirons, courgettes… qui sont plus faciles à digérer.

Il faut plutôt choisir de la viande blanche pour l’enfant

FAUX

La viande rouge et la viande blanche sont également riches en protéines de très bonne valeur biologique, et leur teneur en fer permet d’augmenter et de compléter les apports nécessaires aux besoins de l’enfant.

La viande peut être introduite à partir du 6e mois.

La quantité recommandée : environ 15 à 20 g/j par année d’âge, jusqu’à l’âge de 3 ans.

Le jaune d’œuf doit être donné avant le blanc

FAUX

Actuellement (en dehors d’une allergie à l’œuf) il est possible de donner le jaune et le blanc au début de la diversification, en commençant par 1/4 d’œuf, puis la moitié d’un œuf vers 8-9 mois.

Il s’agit d’un équivalent protidique de la viande. Il n’est donc pas nécessaire d’associer œuf et viande dans le même repas.

On utilisera des œufs extra-frais (jusqu’à 7 jours à partir de la date de la ponte).

Produits frais : mieux que les petits pots pour bébé

VRAI Et FAUX

Ceci est vrai pour la notion de goûts, qui sont peut-être mieux différenciés. Et cela valorise l’utilisation de produits frais et les préparations familiales.

Néanmoins, la réglementation et le cahier des charges qui entourent la fabrication des petits pots et aliments pour nourrissons sont un gage de sécurité pour l’alimentation de l’enfant. Ils permettent aux mamans de jongler entre l’alimentation familiale et le côté pratique des préparations industrielles de l’enfance.

Les matières grasses sont importantes pour la croissance de l’enfant

VRAI

Les matières grasses ont un rôle important dans la croissance de l’enfant : rôle énergétique, de constitution (membranes cellulaires), de précurseurs (prostaglandines).

L’Anses (ex Afssa) recommande que l’apport de lipides (qui est souvent insuffisant chez l’enfant de moins de 3 ans) soit au moins de 35 à 40 % de l’apport énergétique total, en veillant plus particulièrement aux apports en acides gras essentiels. Surtout en oméga 3, dont les principales sources sont : certaines huiles végétales (colza, noix…), les poissons, les laits infantiles.

Il est donc intéressant de conserver le lait de croissance jusqu’à ce que la diversification couvre bien les besoins en acides gras essentiels (soit au moins jusqu’à l’âge de 3 ans).

En général les autres acides gras sont bien représentés dans l’alimentation.

Les aliments industriels pour enfant semblent fades, on doit rajouter du sel !

FAUX

Les préparations industrielles paraissent toujours fades pour les parents. Cependant, il est inutile de rajouter du sel, le rein de l’enfant est encore immature et il n’est pas nécessaire de le surcharger ! Il en est de même pour les préparations familiales.

Par la suite saler modérément les aliments pour toute la famille semble une attitude raisonnable.

Il faut veiller aux apports en calcium après 6 mois

VRAI

Après 6 mois, la diversification a commencé et le nombre de biberons diminue. Il faut donc veiller à trouver d’autres aliments lactés pour compenser.

Les besoins journaliers en calcium sont jusqu’à l’âge de 3 ans d’environ 600 mg/j.

Les produits laitiers en sont la principale source (lait, fromages et fromages frais).


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