Le diabète insulinodépendant

Le diabète insulinodépendant est une maladie contraignante et génératrice d’inquiétude. Son incidence en France est de 9,5/100 000 enfants/an, entre 0 et 15 ans, et sa prévalence est évaluée à près de 8 000 cas pour cette tranche d’âge. Son traitement est l’un de ceux qui retentit le plus sur la qualité de vie, que ce soit pour l’injection d’insuline, la mesure des glycémies ou le nécessaire équilibre alimentaire, avec limitation de la consommation de sucres rapides. Nous allons parcourir, dans ce dossier, les grands axes de la prise en charge, du diagnostic, qui correspond à la prescription du traitement (insulinothérapie et diététique), à la surveillance au quotidien et à plus long terme, pour conclure sur quelques perspectives thérapeutiques.

 

Des décennies de recherches par des laboratoires réputés n’ont pas permis, à ce jour, d’expliquer les mécanismes d’apparition de cette maladie, où s’entremêlent prédisposition génétique et facteurs environnementaux, comme le montre, ou pas, l’incidence du diabète chez des jumeaux homozygotes : quand un jumeau est atteint, le risque d’atteinte de l’autre jumeau (n’)est (que) de 30 %. Quels que soient ces mécanismes, l’insulite autoimmune qui en découle est responsable d’un traitement substitutif à vie par insuline.

Le traitement du diabète insulinodépendant est l’un de ceux qui retentissent le plus sur la qualité de vie, que ce soit pour l’injection d’insuline, la mesure des glycémies, ou le nécessaire équilibre alimentaire avec limitation de la consommation de sucres rapides. Des essais thérapeutiques pour améliorer ces contraintes sont en cours d’évaluation, certains sont condamnés à ne pas être utilisables, d’autres sont sources d’espoir de voir un jour corrigée l’insulinorequérence, ou d’administrer l’insuline par un autre procédé que l’injection, à condition qu’ils soient aussi efficaces et bien tolérés que ce qui est disponible actuellement.

En attendant, la prescription du traitement reste un ensemble de règles cadres et d’adaptations nécessaires pour concilier à la fois la vie au jour le jour et les objectifs à long terme. Cela nécessite de trouver un nécessaire équilibre entre le jeune patient, sa famille et son médecin, qui n’aura de cesse d’expliquer, de prescrire sans susciter d’inquiétude ou de générer de laxisme.
Certains progrès thérapeutiques (analogues, pompe à insuline) doivent aider à l’amélioration de l’équilibre glycémique des enfants et adolescents, qui selon une dernière enquête nationale à la fin des années 90, est très insuffisant pour prévenir le risque de complications à long terme (1, 2).
Le cadre théorique existe, son application est parfois plus complexe.


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