Que faut-il donner à boire aux enfants ?

La meilleure boisson reste l’eau, si l’on veut combattre la première “épidémie non infectieuse”, l’obésité (qui peut se compliquer par un diabète). Les eaux destinées à la table sont de bonne qualité et répondent à des critères stricts de qualité érigés par le ministère de la Santé, avec le Conseil supérieur d’hygiène publique.

CHEZ LES NOURRISSONS

En France, l’eau embouteillée affichée “eau pour la reconstitution de biberons”, doit répondre à plusieurs critères :

  • ne pas être effervescente ;
  • répondre aux exigences de qualité d’une eau destinée à la consommation humaine ;
  • et respecter des exigences supplémentaires par rapport à l’eau potable :
    – nitrates ≤ 15 mg/l,
    – nitrites ≤ 0,05 mg/l ;
  • elle doit aussi être faiblement minéralisée ;
  • être pauvre en fluor (directive européenne), avec une limite de sécurité à 0,4 mg/l.

Par exemple, les eaux minérales telles que Volvic®, Evian®, Valvert®, ou des eaux de source de composition analogue répondent à ces critères.

Les critères de l’Afssa

L’Afssa, dans son avis du 2 décembre 2003, a introduit des critères supplémentaires pour qu’une eau « puisse être utilisée pour l’alimentation des nourrissons » :

  • fluor ≤ 0,3 mg/l en cas de supplémentation médicale et ≤ 0,5 mg/l en l’absence de supplémentation ;
  • sulfates ≤ 140 mg/l ;
  • calcium ≤ 100 mg/l ;
  • magnésium ≤ 50 mg/l ;
  • nitrates ≤ 10 mg/l et nitrites ≤ 0,05 mg/l ;
  • taux limites pour d’autres ions (bore, cyanure, cadmium, cuivre, nickel, plomb, zinc, chrome) ;
  • minéralisation ≤ 1 000 mg/l ;
  • absence de micro-organismes pathogènes, notamment de Cryptosporidium sp. et de Giardia.

CHEZ LES ENFANTS ET ADOLESCENTS

L’enfant et l’adolescent ont acquis des fonctions plus matures en ce qui concerne le système immunitaire, les fonctions rénales et digestives.

L’eau du robinet

Elle devrait être considérée comme une eau sûre. Elle a des caractères de potabilité très stricts, de manière à garder des qualités organoleptiques, physicochimiques, et microbiologique sûres, le chlore et l’ozone étant les principaux agents désinfectants. Son goût chloré fréquent en été peut disparaître en l’éventant une heure dans une carafe ou en la gardant au réfrigérateur  pour le lendemain. On peut consulter les résultats d’analyse de l’eau de son secteur à la mairie ou à la DDASS, ou faire appel à un laboratoire privé pour une analyse complète de son eau.

L’eau de table

Eau potable ordinaire présentée en bouteille, elle possède les mêmes qualités que l’eau du robinet. Rendue potable par traitement et désinfectée, elle ne doit pas dépasser un taux de 50 mg de nitrates par litre. De goût neutre, elle peut être mise en bouteille telle quelle ou gazéifiée.

L’eau de source

Elle est recueillie et mise en bouteille sur son lieu d’émission. Naturellement potable, elle ne subit aucun traitement préalable.

L’eau minérale

Elle est réservée pour compenser des apports insuffisants en calcium et en magnésium chez les enfants qui refusent ou n’apprécient pas les laitages. Leur biodisponibilité, peu différente de celle du lait de vache, est intéressante. Mais en aucun cas des apports supérieurs aux besoins n’apportent un bénéfice sur le plan osseux.

QUE FAIRE SI L’ENFANT N’EST PAS HABITUÉ À BOIRE DE L’EAU ?

  • Tout d’abord lui expliquer l’importance de l’eau dans l’organisme et les effets néfastes à court et moyen termes de l’excès de boissons sucrées.
  • On peut l’aider à panacher l’absorption d’eau pure avec des eaux minérales aromatisées. Il en existe des parfumées au citron ou à l’orange. Elles n’apportent pas de glucide.
  • Prendre l’habitude de servir les verres avec de l’eau plutôt fraîche avant de commencer le repas ou, mieux, en mettant la table, la vue de l’eau incite à boire. Dès qu’il a fini son verre, le resservir.
  • Ecouter l’enfant ou l’adolescent s’il n’aime pas le goût de l’eau qui lui est servie et lui proposer une eau filtrée, décantée ou en bouteille, ils ont besoin de prendre aussi leur “marque d’ado” sur le choix de l’eau.

CONCLUSION

Actuellement, 61 % des enfants boivent régulièrement de l’eau avec du sirop, des sodas ou du jus d’orange, et un enfant sur cinq ne boit jamais d’eau pure. Un enfant sur trois consomme régulièrement, 2 fois par jour, une boisson type soda ou à base de cola, et la proportion augmente avec l’âge. Or, ces boissons apportent des glucides en quantité trop importante et surtout pérennisent le goût du sucre que l’enfant aura tendance à rechercher dans les bonbons, les chocolateries ou les desserts. Nous assistons à une véritable épidémie d’obésité et de diabète.
C’est pourquoi il convient d’éduquer très tôt le jeune enfant à apprécier l’eau et à prendre l’habitude d’en boire pour s’hydrater. Seule l’eau désaltère !
Si, en dehors des repas, l’eau étanche efficacement la soif, aux repas elle ne modifie pas la valeur gustative des aliments, elle permet d’apprécier le vrai goût des aliments. Les adultes se doivent aussi de retrouver ces bonnes habitudes. Les boissons sucrées sont à réserver pour le plaisir.
La France est un pays d’eau puisqu’elle possède le plus de sources, profitons-en !


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