Quel lait pour les enfants de 1 à 3 ans ?

Les “Archives de Pédiatrie” du mois d’avril publient, dans un court article signé J. Ghisolfi et al., pour le Comité de Nutrition de la Société Française de Pédiatrie, une argumentation comparée lait de vache versus aliments lactés pour enfants en bas âge, dits “laits de croissance”.

Que faut-il penser du lait de vache ?

On sait que chez les plus petits, avant l’âge de 6 mois, le lait de vache n’est pas indiqué en raison du risque de déficits nutritionnels et de troubles digestifs. Après l’âge de 1 an, l’alimentation est diversifiée et le lait ne correspond plus qu’à une partie des apports alimentaires ; ce risque est donc bien moindre. Cependant, une enquête de consommation alimentaire réalisée en 2005 a montré que les enfants de 12 mois à 24 mois dont l’apport lacté est uniquement constitué de lait de vache ou produits à base de lait de vache ont un apport trop important en protéines et un déficit en acide gras essentiels, fer, zinc, vitamines C, D et E. Le risque d’apports inadéquats chez les enfants nourris au lait de vache peut en général être compensé par les autres aliments (fruits et légumes, huiles végétales…), mais cela est plus difficile pour le fer. Pour la vitamine D, l’apport est assuré par sa prescription toujours recommandée à cet âge.

Que penser des “laits de croissance” ?

Reprenant l’enquête de 2005, les auteurs soulignent que, dans le groupe des enfants nourris avec un aliment lacté pour enfants en bas âge dits “lait de croissance” (au moins 250 ml/j), les inadéquations des apports observés dans le “groupe lait de vache” étaient corrigées, sauf pour la vitamine D dont la couverture est également assurée par une supplémentation. L’apport énergétique était équivalent à celui des enfants nourris au lait de vache. L’article rappelle que les aliments lactés pour enfants en bas âge (“laits de croissance”) ont une composition adaptée à la couverture des besoins (ANC) de ces enfants, et cela est établi et contrôlé par des textes réglementaires aux niveaux français et européen.

Au total

Sur cette base, les auteurs estiment qu’il y a assez d’arguments pour penser que le lait de vache est « un facteur d’inadéquation » des apports nutritionnels des enfants de cet âge par rapport aux ANC, et que les aliments lactés pour enfants en bas âge (“laits de croissance”) contribuent, sauf pour la vitamine D, à une bonne couverture de leurs besoins nutritionnels, sans aucun risque d’excès d’apport.

Référence


Publié

dans

par

Étiquettes :

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *